L’état des lieux des émissions de gaz à effet de serre et des consommations d'énergie du territoire est une étape essentielle et décisive dans la mise en œuvre du PCET – la stratégie et les actions qui seront définies dépendant fondamentalement de la nature des émissions et de leurs sources.

Émissions de gaz à effet de serre du territoire

Le bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) intègre uniquement les trois principaux gaz à effet de serre, à savoir le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d’azote.Ces GES sont qualifiés de «naturels» dans la mesure où ils sont présents naturellement dans l’atmosphère. Cela ne signifie pas pour autant que l’Homme n’a pas d’influence sur leurs émissions.
Les émissions de gaz à effet de serre sont estimées en tonne équivalent CO2. Les gaz à effet de serre ayant des pouvoirs de réchauffement global (PRG) différents, cette unité de mesure permet de les comparer les uns par rapport aux autres.

Le dioxyde de carbone constitue le gaz à effet de serre de référence. Son indice de potentiel de réchauffement global (PRG) est de 1. Le méthane dispose d’un PRG 21 fois supérieur à celui du CO2. Quant à celui du protoxyde d’azote, il est même 310 fois supérieur à celui du CO2.

 
Répartition des émissions de gaz à effet de serre du territoire, par secteur d'activité


On peut retenir les éléments suivants :
•    la prédominance des transports routiers 30 % des émissions
•    secteur agricole (émissions de méthane et d’oxydes d’azote des cultures) : 25 % des émissions de GES
•    secteur résidentiel : 19 % des émissions de GES
•    secteur traitement des déchets : 10 %
•    émissions des secteurs industriel et tertiaire faibles

Consommations d’énergie

Les consommations énergétiques sont estimées en tep (tonne équivalent pétrole). Cette unité de mesure permet de comparer le pouvoir calorifique de différentes sources d’énergie à celle de la combustion d’une tonne moyenne de pétrole. Par convention, une tep correspond à 1.163 m3 de gaz naturel, 3,110 tonnes de bois ou 11.630 kWh d’électricité.
Ce bilan est établi en énergie primaire. Ce terme désigne l’ensemble des énergies disponibles dans la nature avant toute transformation, au contraire de l’énergie finale qui se situe en fin de chaîne de transformation.
Le profil des consommations sectorielles d’énergie du territoire du Pays est proche de celui des émissions de GES.


Répartition des consommations d’énergie du territoire, par secteur d'activité


En effet, les consommations énergétiques sont proportionnelles aux émissions de CO2.
Les émissions de GES du transport routier dépendent des consommations de carburant, les émissions de l’industrie sont proportionnelles aux consommations de gaz ou autres énergies de production (du fait de l’absence de process industriel source d’émissions de GES particuliers, comme dans l’industrie chimique, sur le territoire) et les émissions des secteurs résidentiel et tertiaire dépendent des consommations d’énergie de chauffage.

Seul le secteur de l’agriculture fait exception à cette règle de proportionnalité entre consommations d’énergie et émissions de GES. Ce secteur n’est en effet que fort peu consommateur d’énergie mais il est source d’émissions de GES (méthane et oxydes d’azote) spécifiques aux activités qui le composent.
On a ainsi un secteur agricole très peu significatif dans la répartition sectorielle des consommations d’énergie alors qu’il s’agit du second poste d’émission de GES.
La faible significativité des consommations d’énergie de l’agriculture fait ressortir les secteurs industriel, résidentiel et tertiaire plus fortement que leurs proportions d’émissions de GES. Le transport routier reste le poste le plus significatif.

Le diagnostic complet en version téléchargeable :

diagnostic_PCET_Pays_Ledonien_v1.1.pdf

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